285 pp, pb, in French.
L'archéologie cognitive, née dans le monde anglo-saxon, a d'abord fait l'objet de maintes proclamations et développements théoriques, ce qui explique peut-être son faible impact sur la recherche française. Si elle n'a pas encore réussi à se constituer en discipline incontestable, c'est sans doute qu'elle se présente aujourd'hui beaucoup plus comme une série de questions qui se posent à la croisée-des disciplines que comme une branche particulière de l'archéologie. Principalement constituée de deux ensembles autonomes : le premier autour de la préhistoire, le second autour de l'utilisation des méthodes statistiques, de l'informatique et des technologies de la communication, elle semble handicapée par une sous-estimation des durées dans lesquelles s'inscrivent les phénomènes étudiés et par un optimisme excessif quant aux questions que l'archéologie peut résoudre, et paraît aujourd'hui moins prometteuse. L'originalité du présent ouvrage consiste à dépasser ce bilan et à ouvrir de nouvelles perspectives. Étudier, non plus seulement l'évolution cognitive des hommes de la préhistoire en général, mais également les mentalités de sociétés précises, plus récentes, en reprenant le « long détour des faits » et en réintroduisant le déroulement du temps historique, telle est la voie que nous souhaitons proposer.